L’Association de Sauvegarde des Moulins de la Loire (ASM Loire) a son siège social au Moulin de Lespinasse à Saint-Forgeux-Lespinasse
Adresse postale : p/a Patrice Cadet – Les Martins – 42640 Saint-Forgeux-Lespinasse.
En mars 2016, le bureau a été renouvelé.
Président : Patrice Cadet, assisté de Bernard Chuzeville
Secrétaire : Stéphane Chaize
Trésorier : Pierre Durand
Conseiller technique : Guy Moncorgé (responsable des questions juridiques).
L’association regroupe des propriétaires de moulins ou de seuils agricoles, mais aussi des amis des moulins. Elle est ouverte à tous.
Pour vous engager à nos côtés, merci de contacter l’association à l’adresse suivante : asmloire@orange.fr
Bulletin d’adhésion : cliquer ici
L’ASM Loire adhère à la FFAM (Fédération Française des Associations de sauvegarde des Moulins) qui regroupe une centaine d’associations réparties dans toute la France, totalisant plus de 10 000 adhérents.
L’association a pour objectif la sauvegarde de ce patrimoine, le 3ème de France, qui bénéficie d’un énorme capital de sympathie dans la population, et surtout de faire en sorte que les moulins participent à la lutte contre le réchauffement climatique en remettant les turbines en marche pour produire non pas de la farine, mais de l’énergie électrique renouvelable, conformément aux objectifs de la COP21. Mais cette logique s’est heurtée à une décision administrative qui a entrepris de détruire ce petit patrimoine et d’effacer nos racines identitaires rurales, au nom d’un objectif utopique : le retour des poissons dans un milieu aquatique pollué dans lequel ils ne peuvent plus vivre.
L ‘Association doit donc expliquer que les seuils et les moulins sont d’intérêt général :
La France s’apprête à supprimer plusieurs dizaines de milliers d’ha de zones humides malgré les engagements pris durant la conférence de Paris sur le climat cette année. Tout le monde sait à quel point les zones humides sont importantes pour la planète grâce à leurs fonctions écologiques multiples qui leurs permettent de digérer nos nitrates et autres polluants agricoles, y compris les pesticides, et tout cela gra-tui-tement !
Tous ces processus se passent dans les lacs, les étangs, les mares et … derrière les seuils de nos 60 000 vieux moulins, qui ont en plus la capacité d’absorber le gaz à effet de serre et d’oxygéner l’eau. Ces seuils représentent plusieurs milliers ha de zones humides. Mais ils sont voués à la destruction suite à une loi Française, la LEMA de 2006, (et pas à cause de la directive cadre européenne sur l’eau de 2000) parce qu’on reproche aux seuils de faire disparaître les poissons ?
Nous passerons sur l’histoire qui prouve que les moulins ont fait très bon ménage avec les poissons durant des siècles, et que ce sont les barrages construits au 19ème siècle qui ont stoppé les migrations. Mais aujourd’hui, 150 ans plus tard, rester figé sur ce constat est un peu surprenant, surtout après la COP 21 qui nous a appris que la pollution et le changement climatique sont à l’origine de la sixième crise d’extinction d’espèces ! Pour faire court, la destruction des inoffensifs seuils de moulins (3ème patrimoine de France) et même des barrages, véritables obstacles, ne peut plus ramener nos poissons, mais au contraire, va accélérer leur disparition. Pourquoi ? Parce que les fonctions de ces zones humides vont disparaître. Au lieu d’ajouter une ligne sur nos feuilles d’impôts ne serait-il pas plus astucieux de faire travailler la nature et de construire des seuils, en les équipant pour éventuellement faciliter le passage des quelques centaines de saumons qui restent en France ?
Mais il y a pire, il faudra aussi dire adieux à nos huîtres et à nos coquillages qui sont déjà en train de mourir le long de nos côtes, alors que la destruction des seuils ne fait que commencer… Plus on enlèvera de seuils, plus les polluants arriveront vite sur nos côtes et ils seront en pleine forme ! L’eau arrivera aussi plus vite, augmentant les risques d’inondations. Ce n’est toujours pas tout, ces seuils peuvent aussi être employés pour transformer la force motrice de l’eau en énergie électrique renouvelable de proximité, pas chère du tout, technique durable par excellence, apportant un peu de ressources dans nos campagnes et surtout créant toutes sortes d’emplois.
L’argent utilisé pour détruire nos seuils de moulins aura exactement l’effet inverse de celui escompté, supprimer les processus d’épuration de l’eau et la production d’énergie renouvelable qui permettrait justement de rendre le milieu aquatique propice à la vie de nos poissons légendaires. Il faudrait changer la loi en intégrant ce que l’on sait aujourd’hui, avant qu’il ne soit trop tard, en se souvenant que les représentants du peuple Français en 1789, ont abrogé tous les privilèges durant la révolution sauf…, sauf les droits d’eau, sur lesquels s’est ensuite bâti tout notre développement énergétique et industriel. Ces droits d’eau n’étaient pas perçus comme un moyen d’asservir le peuple, mais au contraire de le servir. Ces mêmes représentants ont aussi rédigé la déclaration universelle des droits de l’Homme. Ils ont pu préserver l’avenir.
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